L’Ordre National des Experts du Sénégal (ONES) a organisé ce lundi 17 février 2025 une cérémonie de prestation de serment de 20 nouveaux experts. Cet événement marque leur engagement officiel à exercer leurs fonctions et à contribuer à la justice et à l’expertise dans notre pays.
Me Ameth Sow, expert fiscal, mandataire judiciaire auprès des cours et tribunaux, secrétaire général de l’ordre national des experts du Sénégal (ONES), affirme : «La cérémonie qui nous a réuni ce matin concernait la prestation de serment de 20 experts qui, a prés avoir terminé leur parcours professionnel avec succès d’un mémoire de fin de stage, ont été agrées par le Conseil de l’Ordre. Et avant d’exercer leur profession, la loi 2017-16 du 17 février 2017 et son décret d’application, en son article 67, fait obligation aux experts avant d’exercer leur profession, de jurer de respecter la loi et de faire respecter la loi dans leurs travaux et de se concentrer avec dévouement à l’exercice de la profession d’expert ».

Selon le secrétaire général de l’ONES, l’Ordre national des experts regroupe 8 sections de spécialités techniques qui, des sections à vocation économique et dont le rôle premier est de se mettre à la disposition des juridictions et également de participer à la sécurisation et à la vulgarisation des activités économiques.
Il estime que de ce point de vue, ils sont des auxiliaires de justice qui sont à la disposition des juridictions, les cours et tribunaux et leur rôle est d’éclairer le tribunal dans tous les contentieux pour lesquels, le juge a besoin de voir un éclairage technique.

Il rajoute : « Vous savez qu’il y a un principe de droit qui dit que nul n’est sensé ignorer la loi, donc, en ayant choisi d’exercer la profession d’expert, ceux qui ont prêté serment, ceux ou celles qui pont prêté serment ce matin, savaient à quoi, ils s’engageaient, on est dans un métier qui est très lourd en termes de responsabilité, en termes d’indépendance et en en termes de moralité ».
Et Me Sow de renchérir : « L’exercice de la profession d’expert, est une nécessité aujourd’hui, qui est venu au goût du jour et nécessité par la sensibilité du contentieux technique mais également par le besoin de recourir et d’éclairer au maximum le juge pour lui permettre d’avoir tous les éclairages techniques qui lui permettent de rendre une bonne décision ».

Il estime que l’Ordre a 8 sections de spécialités techniques, il y a une section fiscale, une section commerciale, une section industrie, une section immobilière, une section maritime, cargaison aérienne et terrestre, une section maritime corps et machines, une section automobile une section incendie.
Il poursuit : « Ce sont un peu des déclinaisons des pans de l’activité économique et donc, c’est ça qui fait un peu la particularité de profession d’expert. Ce ne sont pas des professionnels usuellement au tribunal, c’est pourquoi, il est difficile de mettre un visage derrière le nom des experts mais ceux qui ont besoin de recourir à eux notamment les juges qui peuvent les recourir d’office ou même les parties par le canal de leurs avocats, connaissent l’ordre national des experts qui existe depuis 1964 et qui depuis lors, travaille aux côtés des juridictions et de la justice pour permettre à chaque fois que de besoin d’apporter les éclairages techniques et de prendre des décisions dans l’intérêt du peuple sénégalais ».

Quant à Me Olga Oyoko Akakpvi, elle avance : « Je viens de prêter serment devant la cour d’appel de Dakar et par ce serment, je deviens auxiliaire de justice, en ce sens que je suis appelée à aider en vue du service public de la justice. C’est un honneur pour moi parce que certes, je suis dans cette profession depuis 25 ans mais la prestation de serment donne une autre dimension et dans ce qui me touche également, c’est que dans cette population de 20 personnes qui ont prêté serment ce matin, je suis la seule femme et me fait penser que les femmes sont de par leurs conditions, un peu , je ne dirai pas marginalisées, mais la condition de la femme, il n’est pas évident de pouvoir concilier vie professionnelle et la vie familiale mais, il faut toujours trouver le juste équilibre, ce qui nous a permis de tenir jusqu’à ce jour ».
Elle estime qu’ils sont appelés à aider les magistrats de prendre des décisions mais aussi de se mettre à jour.