L’AGENCE NATIONALE DE L’AVIATION CIVILE ET DE LA METEOROLOGIE (ANACIM), dans son « BULLETIN STATISTIQUE DU TRAFIC AERIEN 2024 », révèle que la croissance du fret trafic cargo augmente de 30%.
D’après l’ANACIM, une répartition du fret transporté sur vols passagers (passagers et fret) et cargo (fret uniquement) montre que la distribution reste favorable aux vols mixtes avec une proportion de 64% du fret transporté en 2024 qui, cependant, était de 71% en 2023 au profit du cargo qui passe de 29% à 36% sur la même période.
« En effet, la croissance du fret trafic cargo augmente de 30% tandis que les vols passagers transportant du fret régressent de 7%. Ce sont notamment d’une part RUBY STAR et SILK WAY AIRLINES, qui n’ont eu à opérer qu’au mois de janvier 2024 sur la plateforme, avec une grosse activité pour plus de 1.200 tonnes pour la première citée et 800 tonnes pour la seconde en raison du rapatriement du matériel de la Minusma de Bamako vers Dakar suite au retrait de la mission du Mali. D’autre part, EMIRATES SKY CARGO multipliant son volume d’activité par dix (avec plus de 2.500 tonnes supplémentaires), booste ce trafic au regard de l’année 2023. Ces croissances ont compensé le recul de 20% du fret traité par l’exploitant transportant le plus imposant volume de fret qu’est TURKISH AIRLINE CARGO », précise-t-on dans le bulletin.
Trafic Passagers, une légère baisse notée
« En 2024, l’aéroport international Blaise Diagne a enregistré une légère baisse des passagers directs par rapport à 2023 (-0,35%) tandis que les passagers en transit régressent de 4,12% dans le même temps. Parmi les passagers directs, on distingue les passagers des vols réguliers dont le niveau décline de 1,81% et ceux des vols charters qui affichent une croissance de 29,88%, suite à une demande dynamique de voyager sur les lignes reliant Dakar et certaines villes françaises induisant l’essor des « low cost » », précise l’ANACIM.
D’après la source, durant la crise sanitaire, le niveau des passagers des vols charters était quasiment nul, correspondant à une période où le transport aérien, comme beaucoup d’autres secteurs, était au plus mal. En 2023 et 2024, les passagers « low cost » sont en plein essor et occupent respectivement 5% et 6% des passagers directs. Et il est important de noter qu’avant la crise, le rapport était de 1 à 9 entre les passagers issus des charters et ceux des vols réguliers.
Hausse très importante des passagers de vols charters
« La hausse très importante des passagers de vols charters est liée à une activité croissante du transporteur TRANSAVIA (dont l’essentiel des vols sont des charters) qui augmente de 70%, et représentant 63% des « low cost » L’exploitant SMARTWINGS, avec 13% du marché des charters, augmente de 10% », explique-t-on dans le bulletin.
D’après l’ANACIM, la baisse enregistrée par AIR SENEGAL (-16,57%), TURKISH AIRLINE (-11,42%), EMIRATES AIRLINE (-10,66%) et TRANSPORTES AEREOS PORTUGUESES (-1,61%) est compensée par une activité grandissante des compagnies comme AIR France (2,85%), RAM (14,39%), BRUSSELS AIRLINE (1,84%), IBERIA (10,93%) ; ASKY (15,10%), ETHIOPIAN AIRLINE (7,19%) ; stabilisant ainsi le volume des passagers des vols réguliers.
Toujours d’après la source, les douze (12) premières compagnies polarisant 79% du marché relatif au transport de passagers affichent une stabilité. Et les compagnies régulières citées plus haut, parmi celles-ci figurent les compagnies régionales ASKY AIRLINES qui augmente significativement son trafic de 15% et AIR CÔTE D’IVOIRE qui croit de 7% son volume de trafic.
« Les autres exploitants affichent une baisse de 2,26% en 2024 au regard de 2023 accentuant le ralentissement de la croissance générale du trafic. Parmi ceux-ci, on peut citer : TRANSAIR, TUI AIRLINES, AIR BURKINA, TUNIS AIR, BINTER CANARIAS et FLY NAS qui enregistrent des chutes du volume de passagers transportés assez considérables », souligne la source.