PREMIERE EDITION SENEGAL SPACE WEEK : Faire du Sénégal un acteur émergent du secteur spatial africain

Dounya 24 MD
4 Min Read

Le symposium « Sénégal Space Week » a démarré avec des ambitions affichées de faire de notre pays un acteur émergent du secteur spatial africain. C’est dans ce cadre que le Directeur Général de l’Agence d’études spatiales (ASES), Maram Kaïré, a décliné les fortes ambitions du Sénégal dans le domaine astronomique tout en soulignant son importance stratégique de l’Agenda de Transformation 2050. C’est dans ce cadre que deux protocoles d’accord avec des partenaires stratégiques.

Il s’agit mémorandum a conclu avec la Caisse des dépôts et consignations (CDC) qui vise la mise en place d’un écosystème d’infrastructures spatiales : observatoires astronomiques, centre d’opérations spatiales, incubateur régional, ainsi que des laboratoires de recherche destinés à la formation dans le domaine géospatial.

Toujours dans le cadre de la promotion et de développement de l’astronomie, il a été signé avec Ren Uechi, Directeur Général de Solafune, une entreprise japonaise spécialisée dans l’intelligence artificielle appliquée aux données satellitaires. Cet accord, nous explique-t-il, permettra de développer des solutions concrètes dans des secteurs clés : agriculture, gestion des catastrophes, surveillance maritime, ressources minières et halieutiques.

Le Directeur Général de l’ASES est également revenu au cours de sa plaidoirie pour le développement de l’astronomie sur les écueils qu’il est important de lever pour réussir cette mission. Il a insisté sur le manque de financement, infrastructures limitées, manque de ressources humaines qualifiées et cadre légal insuffisant.

« Chaque dollar investi dans le spatial peut générer jusqu’à cent dollars en retour », a-t-il martelé tout en se voulant plus qu’optimiste.

Le symposium, qui se tient sur deux jours à Dakar, a également donné la parole au professeur Mamadou Sangaré, défenseur de longue date de l’enseignement scientifique. Il a rappelé que la conquête de l’espace passe avant tout par la maîtrise des mathématiques : « On a toujours imploré le ciel en cas de problème. Mais pour lui parler, encore faut-il le faire dans sa langue : celle des mathématiques. »

Le professeur a plaidé pour l’introduction de programmes d’excellence dès le primaire, et une réforme structurelle du calendrier scolaire, trop souvent perturbé par les grèves. Un message adressé directement au gouvernement.

Présent à la cérémonie, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf, a salué l’initiative de l’ASES : « La jeunesse africaine doit renouer avec la tradition scientifique et d’innovation qui a, jadis, contribué à l’éclat de notre continent », a-t-il affirmé.

Et le ministre Abdourahmane Diouf de rajouter : « Je suis d’autant plus heureux de présider la cérémonie d’ouverture de cette première édition du Symposium Sénégal Space Week, que le thème choisi, « Le Spatial, levier d’un développement durable », s’inscrit pleinement au cœur de la vision de Son Excellence M. le Président de la République et aux orientations stratégiques de l’Agenda national Sénégal 2050 ».

Le ministre a rappelé les engagements déjà pris par l’État en matière spatiale : un centre MAIT (Assemblage, Intégration et Test de microsatellites), des stations de réception satellitaire, un incubateur pour startups, un centre d’innovation technologique, une station de surveillance à Kédougou, un observatoire à Khombole, ainsi qu’un musée de l’aéronautique et de l’espace.

Selon le ministre, le secteur spatial considéré comme la 4e grande révolution après l’industrie, l’électronique et le numérique, constitue un enjeu financier et stratégique incommensurable, dont il nous faut saisir toutes les opportunités.   

Il a annoncé l’organisation prochaine d’un concours scientifique national, où le spatial occupera une place centrale, avec l’ambition de faire émerger une nouvelle génération de chercheurs et d’innovateurs.

Share This Article
Leave a Comment

Laisser un commentaire