Politique au Sénégal : Entre alliances contre nature et volte-face des amitiés !

Dounya 24 MD
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Le Champ politique sénégalais, est un théâtre où les alliances se nouent et se dénouent au gré des intérêts, souvent au détriment des principes. Le paysage politique national illustre parfaitement cette réalité, où les amis d’hier deviennent facilement les « ennemis d’aujourd’hui », et vice versa.

L’expression « alliances contre nature »  reflète les coalitions inattendues entre partis ou leaders politiques aux idéologies opposées. Ces unions, souvent dictées par des impératifs électoraux, fragilisent la cohérence idéologique et les convictions de certains partis. Par exemple, des figures politiques ayant longtemps dénoncé les pratiques d’un régime, se retrouvent à défendre ce même régime après un remaniement ou un rapprochement stratégique.

Ces alliances révèlent aussi une certaine volatilité de la classe politique sénégalaise, où l’intérêt personnel et la soif de pouvoir priment sur les programmes. Cela alimente le désenchantement de nombreux citoyens, surtout les jeunes, qui perçoivent ces alliances comme une trahison des idéaux pour lesquels ils militent. Les relations entre leaders politiques au Sénégal sont souvent marquées par des trahisons spectaculaires et des revirements inattendus. Des camarades de lutte, ayant partagé tribunes et combats, deviennent rivaux dans des contextes de divergences stratégiques ou d’ambitions personnelles.

Ces ruptures sont souvent accompagnées d’accusations publiques, de règlements de comptes médiatiques, voire de recompositions politiques qui redessinent les rapports de force. Elles traduisent aussi la difficulté pour les acteurs politiques sénégalais de subordonner leurs ambitions personnelles à l’intérêt collectif. Face à ces pratiques, plusieurs interrogations émergent. Comment restaurer la confiance des citoyens envers les hommes politiques ?

Une réponse pourrait résider dans un renforcement des institutions démocratiques pour garantir la transparence et la responsabilité. Les partis politiques devraient également travailler à redéfinir leurs idéologies et à former des alliances basées sur des programmes clairs et réalistes. Par ailleurs, les citoyens particulièrement les jeunes ont un rôle clair à jouer dans la transformation du système. Leur engagement peut imposer une nouvelle exigence aux acteurs politiques : celle de la cohérence et de l’intégrité.

Le jeu des alliances et des trahisons en politique sénégalaise est révélateur d’un système en quête de stabilité. Si les ambitions personnelles et les intérêts de circonstance continuent de guider les choix, ces citoyens risquent de perdre foi en leurs dirigeants. Pourtant, une autre voie est possible, basée sur des valeurs et une vision à long terme. C’est le défi à relever pour construire une démocratie plus solide et plus crédible au Sénégal.

SÉMOU NDAO

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