La 4e édition du Forum de la PME, organisée par l’Agence de Développement et d’Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (ADEPME), est clôturée ce jeudi 20 Février 2025 par un « NDADJE PME », un cadre de discussions et d’échanges entre le Ministre de l’Industrie et du Commerce et les dirigeants des PME. Selon M. Serigne Gueye Diop, une importante part doit être accordée aux PME dans la commande publique.
Selon le ministre du Commerce, Dr. Serigne Gueye Diop, il y a 14 structures qui aident au financement des entreprises et il va falloir renforcer les moyens des structures qui sont les plus performantes et essaie de faire en sorte qu’elles soient présentes à Tambacounda, à Ziguinchor, à Kédougou, à Matam.

« On ne peut pas avoir de soucis de financements et devoir 400, 500 km et venir à Dakar cela n’a pas de sens. Si on veut développer les régions, il faut qu’on aille leur accorder les financements, là où ils sont. Aujourd’hui les PME doivent faire l’objet d’une réforme profonde notamment en matière de fiscalité. Comment l’impôt sur le revenu qui est de 3%. Comment voulez-vous une PME qui a du mal à couvrir ses fins du mois, peut booster 3% de ses revenus. Il va falloir qu’on ait une politique spéciale des PME », a souligné le ministre du Commerce.
Il demande au secrétaire de travailler sur la fiscalité des PME.
« Tous les pays développés ont fait des politiques de fiscalité incitatives pour les PME. J’ai fait le tour du monde, tous les pays ont des financements particuliers pour leurs PME. Par exemple en Inde, il y a une loi qui dispense les PME d’un certain nombre de charges fiscales, c’est ça qu’il faut faire dans ce pays. Il faut de la discrimination positive pour les Petites et Moyennes Entreprises sinon, elles ne vont plus se développer. Les mois qui vont venir, nous allons travailler dans deux axes, le premier, c’est le financement, là il y a deux types de financements, le financement bancaire mais qui coûte très cher, vous ne pouvez pas demander à des entreprises qui naissent un taux d’intérêt de 8%, 10% et 11%, ça n’existe pas dans le monde. Donc, c’est un appel qu’on lance aux banques, l’autre, c’est le financement, tout simplement les subventions », a précisé Dr. Serigne Gueye Diop.

Il conclut : « Toutes les PME dans les grands pays, sont toutes subventionnées. Elles sont toutes subventionnées, cela veut dire à un certain moment d’avoir un financement gratuit, pas de dette, qui vous permet de passer à l’échelle. C’est pour cette raison dans le financement qu’on cherche les 1000 milliards ou les 3000 milliards, il faut qu’on s’assure qu’il ait la partie dette mais aussi qu’il ait la partie subvention, c’est ça qu’on doit faire sinon, on ne va pas y arriver du tout. Vous pouvez compter sur notre gouvernement pour ça. L’autre aspect important, c’est la digitalisation et la numérisation, cela va nous faire gagner du temps. Aujourd’hui, la plupart des activités des PME peuvent être facilitées, réduire leurs charges par la digitalisation. L’autre aspect, c’est le côté technologique, la facilitation des brevets, des inventions. Une PME par essence, c’est l’innovation. Nous devons pour développer ces PME par les marchés de l’Etat, dans la commande publique, nous devrons ouvrir une part importante à nos Petites et Moyennes entreprises dans la commande publique ».
Quant à Mme Marie Rose Faye, directrice de l’ADPME, elle estime que 8% des financements reviennent aux PME. Elle a tenu à préciser que les emballages, c’est un véritable problème qu’il faut régler. Elle souligne aussi que l’offre de service est inadaptée.
La première Dame Marie Khone Faye, a visité les stands du Forum.