Le CESAG (Centre Africain d’Études Supérieures en Gestion) a procédé ce lundi 24 mars 2025 à la cérémonie de clôture de la Formation de l’Académie du Leadership Féminin Ndatté Yalla. 20 cadres femmes de l’Administration Publique venues de quatre ministères, ont acquis des compétences en management et développement personnel et professionnel pour préparer leur intégration dans des fonctions de management au sein des Ministères et des Etablissements Publics. Elles ont reçu leur parchemin.
Cette formation s’est déroulée du 17 février au 21 mars 2025 et les ministères représentés lors de cette formation sont : Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme du Service Public ; Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération ; Ministère de la Communication et de l’Economie Numérique et le Ministère de l’Industrie et du Commerce.
Mme Yaye Nogoye Keita Fall, coordonnatrice de la cellule Genre ministère de la Fonction publique et la Réforme du Service publique, a affirmé : «Cette session de formation est dans le cadre de l’Académie leadership de Ndatté Yalla qui a été une initiative du ministère de la Fonction publique qui a été mise en place grâce à la coopération allemande de la GIZ, c’est une initiative du ministère de la Fonction publique réalisée grâce à la coopération allemande la GIZ à travers son projet « Dolel Admin ». Oui, l’objectif visé par le ministère de la Fonction publique et de la Réforme du Service publique est vraiment de renforcer la représentativité des femmes aux sphères décisionnelles parce que les audits qui ont été réalisés au niveau de la fonction publique ainsi que les derniers chiffres de la section générale de la fonction publique nous montrent qu’une présence grandissante des femmes dans les effectifs en tant que fonctionnaires ».
Elle estime qu’au niveau de la gouvernance, au niveau des postes de responsabilité on note un déficit vraiment criard, environ un ratio de 70% d’hommes qui occupent les postes de responsabilité environ 30% de femmes seulement.
Et selon elle, c’est la cause pour laquelle le ministère de la Fonction publique a initié cette académie de leadership féminin qui vise à promouvoir la participation des femmes dans la prise de décision.
Elle poursuit : « La formation a duré 5 mois. Durant leur formation, dans trois écoles de prestige, comme le CESAG où nous sommes actuellement, l’ENA et la FASTEF, 20 ont été sélectionnés parmi un grand nombre de candidates. Seulement, 20 ont été sélectionnés, c’est pour la première phase. Comme c’était une phase test, on a juste sélectionné 20 issues de quatre ministères chargés de la Fonction publique, le ministère de l’économie et du plan, le ministère de l’économie numérique des télécoms et le ministère de l’économie de l’industrie et du commerce ».
Quant à Mme Rosaline Dado Worou Houndekon, Directrice du CESAG, elle avance : «Je pense que le CESAG, comme on l’a dit tout à l’heure, est un centre qui appartient aux sénégalais au même titre que les autres pays, de l’Union économique et monétaire au Ouest africain et le CESAG en tant que centre a commencé sa collaboration avec le ministère de la fonction publique depuis des années. Nous avons travaillé tout le temps avec le ministère et dans le cadre de la mise en place de l’académie de leadership Ndatté Yalla, le CESAG a joué son rôle au même titre aux côtés de ses autres collègues tel que l’ENA. On a travaillé ensemble pour mettre en place ce dispositif pour même la sélection des femmes que vous avez vues aujourd’hui des talentueuses femmes qui étaient avec nous qui ont reçu leur parchemin ».
Elle poursuit : « Le CESAG est prêt pour continuer cette aventure parce que pour nous c’est la meilleure aventure possible pour permettre à nos femmes d’avoir les mêmes chances que les hommes dans le domaine professionnel et les femmes ont montré qu’elles avaient tout ce qu’il fallait pour vraiment booster le développement de nos administrations publiques ».
Dr. Tito Lansana, enseignant chercheur en GRH et Développement personnel au CESAG, affirme : «Pendant cette formation où j’ai eu l’occasion d’avoir affaire à des dames très dynamiques de la fonction publique du Sénégal venant des quatre ministères, j’avais la responsabilité de travailler avec elles sur le développement personnel et professionnel, les déclics en termes personnel, en terme professionnel. Et j’ai vu des dames aguerries de la gestion de la chose publique ».
Mme Fatoumata Mangane Thiongane, ministère de l’économie, du plan et de la coopération, souligne : «On se félicite d’avoir fait partie des 20 femmes leader au niveau de l’administration sélectionnées, c’est la phase pilote comme l’a rappelé la coordonnatrice. On a été 20 femmes sélectionnées. On a saisi trois blocs au niveau de trois précieuses écoles à savoir le CESAG, la Fastef et l’ENA. C’est un parcours riche en apprentissage ».
« Actuellement, on est prête à occuper des postes de responsabilité. Le constat, c’est qu’il y a un écart, on voit qu’au niveau du top management, ou bien au niveau du personnel d’encadrement, les femmes sont sous représentées. Et ce projet permettra aux femmes cadres de l’administration d’être outillées, d’être renforcées, être à la hauteur pour occuper des postes de responsabilités. Et tout notre souhait, c’est à la suite de cette formation, qu’on puisse avoir des promotions de femmes qui seront vraiment prêtes à relever le défi, accompagner nos différents départements ministériels dans les missions qui leur sont assignées », dira-t-elle.
Dr. Essohouna Moukpe, point focal du projet au CESAG, a tenu à remercier la coopération allemande (GIZ) pour son soutien financier, soulignant l’importance de ce type de partenariat pour la promotion du leadership féminin en Afrique.
