Khalifa Ababacar Sall a annoncé, en conférence de presse, tenue le 4 octobre, la mise sur pied du secrétariat politique de son mouvement Taxawu Sénégal, marquant ainsi une nouvelle étape dans sa trajectoire.
Cette initiative intervient près de deux ans après l’élection présidentielle au cours de laquelle il avait terminé à la quatrième place. Un résultat qui avait surpris de nombreux observateurs, au regard de son ancrage politique et de son parcours.
S’il ne figurait pas parmi les favoris, sa position finale a semblé en décalage avec l’influence réelle qu’il exerce dans l’espace politique national. Nombre d’analystes s’accordent à dire que ce classement était davantage le reflet du caractère polarisé du scrutin où s’affrontaient essentiellement deux blocs : celui de la continuité, incarné par le candidat de BBY, Amadou Ba, et celui de la rupture, porté par le candidat de Pastef.
Après une période de retrait marqué par une certaine réserve dans ses prises de parole, le leader politique semble désormais décidé à reprendre une place active dans le débat national. Son retour structuré et méthodique confirme sa volonté de se repositionner avec rigueur et stratégie.
Artisan de nombreuses coalitions politiques majeures ces dernières années, Khalifa Sall s’est imposé comme un fin stratège, capable de fédérer au-delà des clivages partisans. Il est à l’origine de Taxawu Dakar (2009, 2014), puis un des artisans majeurs de Yewwi Askan Wi en 2022, deux alliances ayant marqué durablement le paysage politique.
La nouvelle structuration de son mouvement pourrait ainsi préfigurer d’une recomposition politique à l’horizon des prochaines échéances électorales. En homme d’expérience, Khalifa Sall entend manifestement peser sur les dynamiques en gestation.
