Intensification pour l’autosuffisance laitière : Arrivée de 1 250 génisses gestantes en provenance de France au Port de Dakar

Dounya 24 MD
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Dr. Mabouba Diagne, ministre de l’Agriculture de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, accompagné de Mme Dr Fatou Diouf, ministre de la Pêche et de l’Économie maritime, a assisté au débarquement de 1 250 génisses gestantes commandées par l’Association Nationale pour l’Intensification de la Production Laitière (ANIPL) dans le cadre du programme ANIPL 5B.

« Ce lundi 24 février 2025, à 22h28, le mole 1 du port de Dakar a accueilli l’arrivée du navire transportant la dernière cargaison de bovins en provenance de France. À son bord se trouvaient 1 307 vaches, dont 1 250 génisses gestantes, 27 taureaux, ainsi que des génisses destinées à d’autres pays de la sous-région : 27 pour la Gambie, 20 pour le Mali et 12 pour la Guinée-Bissau », renseigne-t-on dans le communiqué de presse.

Toujours d’après la source, cet événement s’est déroulé en présence du ministre de l’Agriculture Dr. Mabouba Diagne, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, accompagné de Mme Dr. Fatou Diouf, ministre de la Pêche et de l’Économie maritime. Étaient également présents M. Mamadou Bâ, président de l’ANIPL, des autorités portuaires, du Secrétaire général du MASAE, des conseillers techniques et des vétérinaires.

D’après le communiqué, une forte délégation s’est ainsi mobilisée pour assister au débarquement de ces animaux commandés par l’Association Nationale pour l’Intensification de la Production Laitière (ANIPL) dans le cadre du programme ANIPL 5B.

L’intensification pour l’autosuffisance laitière

« Chaque année, notre pays importe plus de 100 millions d’euros en lait, soit entre 65 et 70 milliards de francs CFA. Pour inverser cette tendance et atteindre l’autosuffisance, nous devons disposer d’au moins 55 000 vaches et de 20 000 hectares de terres pour produire l’ensilage de sorgho ou de maïs pour les nourrir. L’intensification de la production laitière, combinée à un renforcement du système pastoral, représente une solution incontournable pour relever ce défi. Elle offre notamment : Une augmentation de la productivité et une meilleure compétitivité face aux fluctuations du marché mondial », explique-t-on dans le document.

Une réponse efficace à la demande croissante en lait

« Dans cette optique, l’importation d’animaux à haut potentiel laitier s’inscrit dans la politique nationale d’amélioration génétique. Depuis 2017, six opérations ont été menées, avec des résultats significatifs », précise la source.

Bilan des importations 2017-2024

« Les cinq premières opérations (2017-2024) ont permis l’acquisition de : 5 482 génisses laitières (Holstein, Montbéliarde, Normande, Jersiaise) et 49 taureaux ; 265 caprins et 67 ovins subventionnés  264 génisses, 127 taureaux, 716 caprins et 58 ovins non subventionnés.Une hausse du nombre de bénéficiaires, passé de 64 en 2017 à 632 en 2024 dans le cadre de l’ANIPL 5A », renseigne la source.

D’après le document, le coût total des importations s’élève à 10,510 milliards FCFA, répartis comme suit : 1. 6,323 milliards FCFA financés par les bénéficiaires ; 2. 4,187 milliards FCFA de subvention gouvernementale.

« Grâce à ces efforts, la production laitière a progressé avec une capacité additionnelle de 165 millions de litres de lait. Pour illustration, les 1 250 génisses gestantes à haut potentiel laitier attendues vont produire, en moyenne, 17 litres de lait par jour chacune, soit 21 250 litres par jour, 637 500 litres par mois et 7 650 000 litres par an. Par ailleurs, 27 taureaux géniteurs contribueront à l’amélioration génétique du cheptel. Cependant, la pérennité de ces résultats repose sur la maîtrise de l’alimentation animale, notamment par le développement des cultures fourragères », note la source.

Selon le document, Mme le ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, dans un esprit de solidarité gouvernementale, a tenu à m’accompagner   et à saluer cette opération réussie. Et elle s’est dite confiante quant à l’atteinte prochaine de l’objectif d’autosuffisance en lait.

De son côté, M. Mamadou Bâ, président de l’ANIPL, a souligné l’importance du soutien constant de l’État du Sénégal à la filière laitière, un appui essentiel pour garantir la réussite des éleveurs et des producteurs laitiers.

Un cap clair vers la souveraineté alimentaire

« J’ai l’intime conviction qu’ensemble, nous relèverons le défi de l’autosuffisance en lait. Au nom de Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, Président de la République, et du Premier Ministre Ousmane Sonko, je réaffirme notre engagement à soutenir les acteurs de la filière laitière. Nous restons déterminés à vous accompagner dans la réalisation de notre souveraineté alimentaire, un pilier essentiel de l’Agenda National de Transformation Sénégal 2050 », a martelé M. Mamadou Bâ.

Prochain rendez-vous : 1er mars 2025 à Niague

« Nous vous donnons rendez-vous le 1er mars 2025 à Niague pour la cérémonie officielle de réception et de distribution des premiers lots de génisses gestantes aux éleveurs. Ce sera une nouvelle étape clé dans la transformation de notre filière laitière vers l’autosuffisance », dira-t-il.

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